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220 inscriptions en 24h !
Jamais le concours n’avait suscité autant de demandes en si peu de temps.
Il fallait presque dormir devant son ordinateur pour participer au Concours de Besançon cette année, dont les inscriptions ont ouvert lundi 25 janvier à 10h (heure de Paris) pour les candidats du monde entier.

En cette période de pandémie qui semblait avoir mis le monde musical à l’arrêt, cet engouement nous a surpris.
Nous avons tenté de répondre le mieux possible, notamment en créant une liste d’attente, et nous réfléchissons déjà à la meilleure façon d’aborder 2023.

Car il faudra attendre deux ans pour que les candidats malheureux puissent retenter leur chance ; certains auront peut-être dépassé l’âge limite (35 ans) et ne pourrons pas se représenter : nous sommes conscient de la déception voire de la frustration que cela peut générer.

Alors pourquoi ne pas ouvrir plus de places ou proposer des sélections sur dossier diront certains ?
Parce que l’essence même du Concours de Besançon se trouve dans ses présélections « en direct », et cela nécessite une organisation beaucoup plus longue et complexe que pour la plupart des autres concours de direction.
C’est une spécificité que nous revendiquons.

Pourquoi des présélections « live » ?

Pour garantir aux candidats les mêmes conditions de sélection : les mêmes œuvres, les mêmes musiciens et le même jury.

Dans les sélections sur vidéos, certains candidats disposent de moyens techniques de qualité, de temps, parfois d’artistes de grande expérience, alors que d’autres n’ont pas ces moyens.
Quant à la biographie, elle ne permet pas de juger des qualités réelles des candidats, elles ne sont pas toujours sincères, et difficilement vérifiables…

Les sélections « live » permettent de voir des qualités qu’on ne voit pas sur un dossier : maitrise technique, relations avec les artistes, travail musical et surtout musicalité et interprétation…
C’est là aussi que se positionne le Concours de Besançon.

Enfin, elles permettent de garantir une impartialité totale car seule la prestation lors de l’audition est évaluée.

Pourquoi limiter les inscriptions à 270 candidats ?

Pour l’organisation des présélections, l’organisation du Concours fait appel à deux pianistes de grande expérience et deux membres du jury (des chefs d’orchestre internationaux), qui peuvent difficilement être disponibles de manière concomitante plus de trois semaines (voyages inclus).

Avec l’expérience, nous nous sommes également aperçus qu’au-delà de ce nombre de candidats, il devient difficile pour le jury et les pianistes d’être aussi disponibles et au mieux de leurs capacité à jouer ou à évaluer.

L’équipe d’organisation doit également trouver des partenaires pour accueillir les épreuves dans cinq villes du monde ; partenaires qui mettent à disposition une salle, deux pianos, et parfois une équipe d’accueil. Il nous paraît difficile d’augmenter encore le nombre de villes de sélection.

Limiter le nombre inscriptions permet donc à tous de s’organiser au mieux, et de garantir un temps de passage de 10 à 12 minutes environ à chaque candidat, dans des conditions optimales et égalitaires.

Pourquoi 250 € de frais d’inscription ?

Rémunération des musiciens et des membres du jury, voyages, visas, repas, hébergement… un budget d’environ 40 000 € est nécessaire à l’organisation des présélections.
Pour les épreuves finales, ce sont deux orchestres, un chœur, des solistes, et huit membres du jury sur une semaine qu’il faut rémunérer, loger, nourrir… pour un budget de plus de 160 000 €.

Les inscriptions représentent un montant total d’environ 67 000 €, soit un tiers du budget global de l’organisation du Concours. Les partenaires publics (DRAC, Région Bourgogne Franche-Comté, Département du Doubs, Ville de Besançon), le mécénat de la Caisse des dépôts, et la billetterie des épreuves finales permettent de financer la plus grande part de l’organisation du Concours.

En cas d’annulation du Concours avant les épreuves de présélections, les 250 € sont intégralement remboursés aux candidats, sans frais de dossier.
En cette année particulière où les déplacements à l’international sont compliqués, ces frais seront également remboursés aux candidats dont les déplacements seraient rendus impossibles pour cause de pandémie.

L’équipe du Concours

Jean-Michel Mathé, directeur
Myriam Grandmottet, présidente du Conseil d’administration